Ah... la famille !

« Héééé moi aussi je veux manger du chocolat ! J’en veeeeeux ! » S’exclama Sephora en tentant d’attraper le pot de Nutella que je tenais dans la main « T’es trop petite pour l’atteindre. » Dis-je en riant. Elle commença à grimper sur mon corps pour essayer d’atteindre ma main, mais j’ai passé le pot à Alexander, notre grand frère. Alors là, aucune chance de l’atteindre. Alex est un géant à côté d’elle, c’était peine perdue. « Mamaaaaaaan ! » « ARRETEZ D’EMBÊTER VOTRE PETITE SŒUR ! » Hurla ma mère depuis la cuisine. « Rapporteuse ! » « Raison de plus pour qu’on ne te donne pas le chocolat ! » Choquée, elle nous a fixé à tour de rôle avant de grimper sur le dos d’Alex « Vous n’allez pas vous en sortir comme ça ! » Cria-t-elle.

« Dis Evan, comment on fait les bébés ? » Je crachais tout ce que j’avais dans la bouche avant de la regarder comme si elle venait d’un autre monde. C’est quoi ces questions ? Non mais je rêve… « Pourquoi tu veux savoir ça ? » « J’apprends la vie. » J’arque un sourcil tout en continuant de la fixer. Elle n’est pas sérieuse « Sixtine m’a dit qu’il fallait dormir ensemble pour faire des bébés. J’ai l’habitude de dormir avec toi, est-ce que ça veut dire qu'on va avoir des bébés ? » Et là, j’ai ouvert grand les yeux genre comme ça... O.O Sur le coup, elle n’avait même pas compris pourquoi. Ah les enfants… Ah l’innocence. « Alors ? » Mais c’est qu’elle s’impatiente en plus ! « Va demander à Alex de t’apprendre la vie. » Elle fronce les sourcils, croise ses bras sur sa poitrine puis prend un air boudeur « Mais il va encore me dire que je suis trop petite ! » « C’est que ça doit être le cas ! » « Mais eeeeeuh ! » « Va demander à Alex je te dis ! »

« Je meurs de faim. » « Seph. Tu as toujours faim. » J' avais levé mes yeux pour la regarder et quelques secondes plus tard, j'étais de nouveau plongé dans les cahiers. On était environ à quelques semaines d’un examen important q et la pression commençait vraiment à monter. « I’m coming home.. I’m coming home.. Tell the World I’m coming home.. Let the rain wash away all the pain of yesterday... » « Ta gueule, merde ! J'essaie de travailler. » « Gnagnagna. » Elle fit une petite grimace puis se tourna pour sortir de la chambre. C’est là qu’un cri venant du salon se fit entendre. C’était ma mère. Sephora et moi sommes descendues en courant pour la trouver affalée sur le canapé, pleurant les larmes de son corps tandis qu’un policier se tenait debout à côté d’elle. Il était arrivé quelque chose... Quelque chose de grave. Cette simple pensée me déchira le cœur. Et puis… Voir ma mère dans un tel état... des larmes commencèrent à couler le long des joues de Candy tandis que je m'adressais au policier pour savoir ce qui se passait. « Mort » Fut le seul mot que j'avais réussis à prononcer quand Sephora me demanda ce qui était arrivé à Alex.

premier amour

QUELQU'UN ENTRE DANS NOTRE VIE ET UNE PARTIE DE NOUS DIT : ‘ TU ES TOUT SAUF PRÊT’. ET L'AUTRE PARTIE DIT : ‘FAIT LA TIENNE POUR L'ÉTERNITÉ’

Avec Sephora, on a toujours tout partagé et on s’est toujours tout dit. Je ne suis jamais arrivé à lui cacher quelque chose. Elle était comme une partie de moi-même. Je lui dois tout, d’ailleurs c’est grâce à elle que j’ai fait la plus belle rencontre de toute ma vie. Je m’en rappelle comme si c’était hier. Sephora venait de rentrer de son cours de danse et comme a son habitude, elle a emmené une de ses amies avec elle. J’étais au milieu du salon, entrain de regarder la télé, quand elles ont débarqué pour me voler la télécommande et s’approprier la télé. Lorsque je me suis levé, pour leur laisser le salon, j’ai remarqué que ce n’était pas une de ses copines habituelles, celle-ci je ne l’avais jamais vue, en plus elle était beaucoup plus belle que ses autres copines. Ce jour-là, je m’étais contenté de lui sourire puis je suis partie. Et j’ai vite regretté, car cette fille que je venait de rencontrer ne m’avait pas laissé indifférent. Après que je lui ai demandé, Sephora m’a dit que c’était en réalité une de ses plus proches amies. Cette fille venait de plus en plus à la maison et passait une foule de temps avec Sephora, ce qui m’arrangeait. Un jour, elle est venue demander après Sephora qui n’était pas là, je l’ai donc fait entrer, lui demandant de patienter jusqu’à ce que celle-ci vienne. C’est ce jour-là, que j’ai commencé à lui parler. A chaque fois qu’elle venait à la maison avec Sephora, je restais quelques minutes avec elles, profitant de ces quelques minutes pour l’admirer et lui parler. Cette fille me plaisait, il n’y avait aucun doute là-dessus. Elle était différente des autres filles que j’avais rencontrées auparavant. Et je n’avais qu’une envie, celle de la connaître davantage. Lorsqu’on se voyait à la maison, il y avait toujours Sephora avec nous, un jour j’ai voulu dépasser ce cap, j’ai pris mon courage à deux mains et je l’ai inviter au cinéma. A mon grand soulagement, elle accepta et j’étais plus qu’heureux. Plus le temps passait, plus je l’appréciais. J’aimais passer du temps avec elle parce que lorsque nous étions ensemble, j’étais juste Ezechiel, j’étais moi-même et je ne cherchais pas à être quelqu’un d’autre. Elle arrivait à me rendre heureux. Je savais très bien que je ne la considérais pas comme une sœur, parce que les sentiments que j’avais à son égard étaient différents de ceux que je ressentais quand j’étais avec Sephora. Pourtant, je refusais d’admettre que j’étais amoureux d’elle... Il fallait se rendre à l'évidence. Les sentiments que j'avais pour Ollie n'étaient pas de simples sentiments amicaux. C’étaient des sentiments amoureux bien réels. Des sentiments que je refusais d'admettre. De toute façon, j’étais persuadé de n’être qu’un simple ami à ses yeux et si je lui avouais mes sentiments, je gâcherais toute notre belle amitié. C’est pour cette raison que j’ai décidé de tout garder pour moi, pensant que personne n' arriverait à les deviner

J'APPRENDS LA VIE.

« Froejgytueocmmtiitru Macarena, eeeeeeeh macarena ! » Je relève mes yeux vers elle quelques secondes puis les replonge dans mon bouquin. « Va apprendre à chanter, tu me casses les oreilles. » « FRUGHTJFOEJROVC,IERTVEIU MACARENA ! » Elle hurle encore plus fort, comme pour m’embêter. « Tu peux la mettre en sourdine s’il te plait ? Il y en a qui ont un exam à préparer ! » Elle s’arrête alors de danser puis se dirigea vers moi pour s'asseoir à mes côtés. « T’as parlé à papa de ce que tu veux vraiment faire ? » « Euh… Non, pas encore. » « Il ne va jamais vouloir Luka, soit raisonnable. Déjà, il ne voulait même pas qu’on aille dans une école publique alors t’imagines… » « Ma décision n’est pas définitive, je lui en parlerais quand je serais sûr de ce que je… » « Arrêtes, tu ne me l’as fait pas à moi, je te connais trop bien. Je sais déjà que t’as fait les plans dans ta tête ! Il ne voudra jamais Luka, et maman ne te soutiendra pas cette fois-ci. » Elle l’avait raison, je le sais au fond mais… Je ne veux pas me plier à toutes leurs exigences, j’ai envie de vivre ma vie comme bon me semble, j’ai envie de faire ce que je veux réellement. Oui, je risque de le regretter, de faire des erreurs et même de pleurer. Mais je veux faire mes propres erreurs… J'ai eut mon bac. J'ai même fait quelques années d'études en journalisme. Chose, que mon père a très mal prit car il me voyait moi, Evan-Luka Sven Standfields, son fils unique comme étant son futur successeur et donc le futur PDG de son entreprise. C'est lorsque j'ai annoncé mon rêve et mon souhait d'être journaliste que la rupture s'est faîte. Le message était clair, mon père ne voulait plus lui adresser la parole. Et ma mère n'a rien fait pour l'en dissuader cette fois-ci.

« Dis Luka, t’es amoureux de Ollie-Jane, n’est-ce pas ? » « Je ne vois pas de quoi tu parles. » « Arrêtes, me l’a fait pas à moi, je te connais par cœur. J’ai vu comment tu l’as regardé, comment tu baissais le regard quand tu l’a voyais avec un autre type.. Tu peux le nier autant que tu veux, mais je suis sûr de ce que j’affirme. » « D’accord, t’as raison, mais tu veux que je te dise quoi ? Que quand je suis avec elle je ne vois pas le temps passé, que je me sens heureux et que c’est différent de ce que je ressens quand je suis avec d‘autres filles ? Ou tu veux que je te dise que c’est la première fois que je ressens un truc comme ça ? » « Faudrait que tu penses à lui en parler Luke, ça ne sert à rien de garder tout ça pour toi… » Bridget avait raison, comme a son habitude. J’ai donc décidé de tout lui dire ; j’avais décidé de l’emmener dans le parc, notre parc. On a prit place dans un banc, loin de tous les regards des petits curieux. Et alors qu’on était assis à discuter, j’ai doucement approché mon visage du sien. Nos visages n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre et le fait de sentir son souffle chaud sur mon visage me déstabilisait. Mes lèvres s’approchèrent doucement des siennes pour finir par se poser sur celle-ci. C’était une sensation agréable, différente de ce que j’avais ressenti auparavant. Il n’ y avait plus aucun doute, j’étais amoureux d’elle. Elle était mon premier amour, et lorsqu'on a commencé à se fréquenté, nous avions à peu prés 18 ans. Tout le monde pensait que c'était juste une amourette, que c'était passager et qu'arrivé à la fac, chacun de nous allait suivre son propre chemin. On a réussit à leur prouver qu'ils avaient tous tord, notre couple était solide parce que malgré tout, on a réussit à rester ensemble. On était tellement proche, que je lui ait proposé qu'on habite ensemble. Elle était la femme de ma vie, il n'y avait aucun doute là dessus. Et puis, elle m'avait déjà vu dans toutes les situations, je voulais partagé mon appartement avec elle, pour qu'on soit encore plus complice. Mon rêve était de devenir journaliste, un reporter qui voyagent à travers le monde en quête de nouvelles informations et j'ai réussi à le devenir. J'ai pris mes études très au sérieux à la fac et sans vouloir me vanter, j'étais doué dans ce que j'entreprenais. C'est donc seul, sans l'aide de mon père que j'ai réussis à décrocher le bout de mes rêves. Entre Lily-Rose & moi c'est devenu du super sérieux. On était fait l'un pour l'autre, on le savait tous les deux. J'étais décidé à passer le reste de ma vie avec elle à mes côtés.

FAIS MOI CONFIANCE

Ollie voulait autant que moi fonder une famille. Mais malgré nos nombreuses tentatives, elle ne tombait pas enceinte.. On s'est alors dit que ça viendra, on ne s'inquiétait pas tant que ça. Au même moment, le directeur d'une grande agence de journal me proposa un poste. J'allais devenir un envoyé spéciale. Un envoyé spéciale voyage beaucoup en fait. J'ai donc hésité à accepter le post, mais j'ai finit par dire oui. Ollie-Jane n'était pas trop d'accord. Elle disait que j'allais souvent être absent et qu'elle n'aimait pas les relations à distance. Elle avait raison en fait. En acceptant d'être un envoyé spéciale, je m'engageai à être absent de longs mois, chose qu'elle avait du mal à supporter. Notre couple connaissait donc sa première grande crise. Son père était content de cette situation. Il ne m'aimait pas, il me détestait, me haïssait en fait. Sans doute, il pensait que je n'étais pas assez ' fortuné ' pour elle & que sa fille devait fréquenter des personnes qui ont le même ' statut ' sociale qu'elle. Si seulement il savait qui était mon père. Alaric Standfields est un des plus riches hommes d'affaires que les Etats Unis aient jamais connus. Alaric Standfields qui d'ailleurs m'a coupé les vivres en apprenant que je ne voulais pas diriger son entreprise mais être un journaliste. Ma situation avec Ollie-Jane ne faisait qu'empirer. Nos disputes devenaient trop fréquentes et on avait du mal à rester ensemble sans qu'une dispute éclate. Pourtant... un jour en rentrant à la maison, je ne l'ai pas trouvé. Bizarre, elle qui d'habitude rentre presque toujours avant moi. A peine quelques minutes pus tard, elle franchit la porte de l'appartemant, ne relevant même pas ses yeux pour me voir. Elle se dirigea directement vers la chambre et s'enferma à clef « Ollie… qu'est ce qui se passe ? » Elle refusait de m’ouvrir, pendant une bonne dizaine de minutes, elle est restée enfermée dans sa chambre sans même m’adresser la parole… Quand elle finit par sortir, elle m’expliqua tout ce que le docteur lui avait dit, et là le choc fut immédiat. J’en eut les larmes aux yeux & tout d’un coup, j’ai compris sa réaction et son envie d’être seule. Nos rêves de fonder un jour une famille venaient de s’effondrer comme un château de cartes. Je l’ai alors serré dans mes bras, lui murmurant que ce n’était pas si grave de ça alors que moi-même, je ne savais comment surmonter cette crise. Vu la situation, j’ai décidé d’arrêter de voyager. J’ai donc renoncé à mon poste d’envoyé spéciale pour être un simple journaliste. Je voulais être prés de celle que j’aime, je refusais de la laisser celle vu les circonstances. Je voulais la rassurer, lui montrer que j’étais là pour elle, que malgré tout, on arrivera à surmonter cela, que c’était juste une passe. Jane a eut du mal à faire face à cela. Elle n’arrêtait pas de pleurer même si je ne cessais de lui répéter que ce n’était pas si grave, l’essentiel c’est qu’on s’aimait et que si on voulait vraiment avoir des enfants, on n’ aurait qu’à adopter, on trouvera bien un moyen. Mais Ollie ne l’entendait pas de cette façon-là...

ADIEU

J'étais rentré un peu en retard à cause du boulot ce soir là, on avait eu une réunion avec le patron et j'étais obligé d'éteindre mon portable. C'est seulement en montant l’escalier de mon appartement que je me suis rappelé que mon portable étais éteins, en le rallumant, j'ai vu l'écran m'afficher plus de 40 appels en absence. Bizarre tout ça. En rentrant à la maison, ce n'est pas Lily-Rose que j'ai trouvé mais toute ma famille. Sephora pleurait dans les bras de ma mère qui essayait de la calmer. Au fond du salon et la fenêtre se trouvait... mon père, qui pourtant refusait de m'adresser la parole depuis quelques années... Vraiment très bizarre tout ça... Mais qu’est ce qui se passe ? Je ne savais plus quoi faire, ni vers qui aller. Vers les filles pour essayer de savoir ce qui se passait ou vers mon père que je n'avais pas vu depuis des années ? Je n'avais pas de décisions à prendre puisque Bridget se leva, essuyant ses yeux avec sa manche, elle s'avança vers moi. « Evan, faut que tu saches que... » « … Qu'est ce qui se passe ? Vous me faites peur à pleurer comme ça... Et puis, comment ça se fait que papa soit là... ? » « Tu vas... tu vas tout comprendre quand je vais te le dire… » Elle se mit à pleurer une nouvelle fois. C'est à ce moment-là que j'ai compris que je devais m'attendre au pire. Mon père s'est retourné, me faisant face cette fois-ci et ma mère baissa les yeux. Sephora de son côté faisait un effort pour essayer de se calmer, mais en vain. Je ne saurais décrire ce que je ressentais à ce moment précis. Mon cœur s'emballait... J'avais peur de ce que j'allais entendre, je savais que c'était quelque chose de grave de toute façon... Alors quoi ? « Ollie-Jane... accident de voiture...morte... » À ce moment, ce fut la fin, pas seulement pour ma Ollie, mais aussi pour moi. Je perdis rapidement connaissance et j’ai même passé quelques jours à l'hôpital, refusant de m'avouer que ma femme était bel et bien partie et qu'elle ne reviendrait plus. Bizarrement, mon père se rapprocha instantanément de moi, affirmant avoir vécu la même chose avec une de ses amies avant d’avoir rencontré ma mère. Il n’arrêtait pas de me répéter que ça allait passer, que le temps efface toutes les blessures, même les plus douloureuses… C'était sûr quelque chose venait de renaître entre nous, quelque chose de plus fort, de plus puissant qui a fait que notre relation a pris une toute autre tournure. Les jours passèrent et je ne me sentais pas mieux pour autant… la douleur le rongeait de l'intérieur. Je ne pouvait pas passer à autre chose ne serait-ce que pour le temps d’une minute, je ne pouvais pas oublier, Lily était présente à chaque coin, tout me faisait penser à elle. La douleur était trop grande, mais est ce que c'était réellement humain de souffrir comme ça ? J’avais peur, oui, peur de ne jamais guérir….

UNE PAGE QUI NE SE TOURNE PAS

« Evan, réveille-toi ! » On me secoue une fois, deux fois et je ne me lève toujours pas « EVAN ! » « QUOI ? » Elle ferme les yeux tout en soupirant, elle perd patience… « On doit aller la voir, ça fait… » Je ne la laisse pas le temps de finir sa phrase, je me bouche les oreilles puis me rendors. Je ne veux plus rien entendre, je ne veux pas qu’elle dise quoi que ce soit, laissez-moi mourir en paix ! Elle s’approche de nouveau de moi puis m’enlève mes mains de mes oreilles « Tu dois y faire face Evan ! Ca ne sert à rien ce que t’es entrain de faire ! » « LAISSE MOI TRANQUIL ! LAISSE MOI ! JE N’AI PAS ENVIE D’Y ALLER ! PAS ENVIE ! FAUT QUE JE VOUS LE DISE EN QUELLE LANGUE ? LAISSEZ MOIII ! J’AI ENVIE D’ÊTRE SEUL ! » Bridget passe doucement sa main sur ma joue puis s’exécute. A ce moment-là, je vois ma mère sortir de la cuisine. Putain, c’est pas possible ! Je suis chez moi et je ne peux pas être tranquille ? « Evan, tu… » « NON ! JE NE VEUX RIEN ENTENDRE. » Je me lève subitement pour aller dans une autre pièce, elles n’ont pas intérêt à me suivre. « Je sais que ce n’est pas facile mais…. Tu dois y faire face. » Je donne un violent coup de poing dans le mur tout en marchant, elles vont me faire chier avec ça encore longtemps ?! « Ca fait un an Evan, un an…. Elle ne reviendra plus et tu… » « JE LE SAIS TOUT CA MERCI ! JE SAIS QU’ELLE NE REVIENDRA PLUS ! » Je saisis la première chose qui me tombe sous la main, je ne sais même pas si c’est un vase ou une lampe ou une décoration… Peu importe. Je la saisis puis la balance contre le mur. « Pourquoi hein ? » Je saisis le vase qui se trouvait à côté. Deux vases en moins. « POURQUOI ? » D’un geste de la main, je fais tomber tout ce qui se trouve sur la table. Une fois tous les objets cassés, je me tourne contre le mur et commence à lui donner des coups de poings. « POURQUOI POURQUOI POURQUOI ? » Sephora s’approche doucement de moi, elle a les yeux rouges, elle pleure complètement. « Luka… Je t’en supplie calme toi… je t’en supplie… » Elle s’accroche à mon bras tout en pleurant et en tentant de me rassurer. La voir dans un tel état me déchire complètement, j’étais entrain de leur faire du mal. J’arrête mes violents coups subitement puis me laisse glisser contre le mur, les larmes déferlantes sur mes joues. Sephora prend place à côté de moi et on est rapidement rejoins par ma mère… Tuez moi, je veux mourir, ça fera sans doute moins mal.

« Alors, comment s’est passé ta séance chez le psy ? » J’avais un rendez-vous aujourd’hui chez le psy ? Je regarde Sephora qui attend impatiemment une réponse « Oui. Très bien même ! » Allez, on essaye d’être convaincant. J’ai arrêté d’y aller après la première séance. La première séance, j’étais obligé. Ma soeur et ma mère m’ont accompagné mais toutes les fois d’après, je ne suis pas allé. À quoi ça sert ? J’étais resté assis, il me regardait, je le regardais, on se regardait et c’est tout. En plus à la fin, il me dit « C’est bien monsieur, vous êtes en progrès. » Mon cul ouais ! Je soupire. C’est la première fois depuis longtemps que Bridget passe la nuit ici. Elle n’est plus trop la même depuis la mort de sa sœur. Bien sûr, elle était toujours là pour moi mais moins qu’avant... Et puis, elle fuit certains sujets, préfère éviter de parler de certaines choses… C’est son choix, évidemment mais ça me fait bizarre. Quelque chose a changé en elle, c’est certain. « Tu n’y es pas allé, c’est ça ? » « Si, bien sur que si… Pourquoi tu dis ça ? » « Parce qu’il m’a appelé pour me dire que tu ne voulais plus ! » « Pourquoi c’est toi qu’il appelle et pas moi ? » « Parce que j’ai mis mon numéro à la place du tiens sachant que tu ne réponds plus ni aux appels ni aux sms. » Je baisse la tête. Ça fait plus d'un an qu'elle est morte et je ne suis toujours pas aller la voir.. Ça fait beaucoup trop mal, ce n’est pas normal d’avoir autant mal… Je… je n’arrive simplement pas à y aller. J’ai déjà essayer. Mais mes jambes font demi-tour à l’entrée du cimetière… c’est au dessus de mes forces…

TU ME MANQUES

« Je ne veux plus rester ici » « Justement, j'ai pris deux billets pour New-York.. Je veux changer un peu moi aussi. Papa a dit que c'était une bonne idée et que ça allait te permettre d'oublier. » « On part quand ? » « Demain soir. »

Le lendemain, on est partit comme prévu à New York, elle a réussit à me rebuster et j'ai décidé de me reprendre en main; Sephora avait raison. Arrivé à New York, Sephora a repris son poste dans l'entreprise de mon père et m'a offert un poste en même temps. Mon père est arrivé à ses fins finalement, puisque j'ai fini par travailler pour lui. Au début je n'étais qu'un simple employé puis je suis devenu directeur. Je m'investissais beaucoup dans mon boulot, finalement c'était encore mieux que l'alcool. Lorsque je travaillais, je ne pensais plus à rien. Je me donnais donc à fond dans mon travail ce qui fait que j'étais un très bon directeur. Le temps a finit par passer, pas vite mais il a finit par passer. A présent, trois ans et quelques mois se sont écoulés depuis la mort de Jane, trois bonnes années et je n'ai pas complètement fait mon deuil. Mon père a décidé de prendre sa retraite et m'a demandé de gérer l'entreprise de Sunnyside. J'étais prêt à rentrer à présent. Enfin, je pensais l'être. Sephora a décidé de venir avec moi. De toute façon, si elle avait dit non je l'aurais obligé. On est donc revenu à notre ville natal. Sephora & moi gérions l'entreprise à deux. Mon père avait engagé une nouvelle secrétaire. Grande, sociable et mignonne. Elle aurait pu me plaire. Elle était ma secrétaire personnelle, on parlait donc beaucoup... On a finit par être ami. . Pourtant si je me mettais en couple avec Seextine, j'allais peut-être finir par tourner la page une bonne fois pour toute ? Ca semblait évident. La solution était devant mes yeux. Des semaines plus tard, je l'ai embrassé et on a commencé à sortir ensemble. Et puis je l'ai demandé en mariage. C'était très simple par contre, pas de je t'aime, pas de déclaration d'amour, juste « Veux-tu m'épouser » & elle a dit oui. Rapide hein. J'ai pleuré comme un fou en revoyant la bague que je devais offrir à Lily. Je l'ai remis à sa place et j'en ait acheté une autre pour Seextine. Sephora a pété les plombs en apprenant que j'allais me marier. Elle n'a pas arrêté de répéter que j'étais tombé sur la tête & qu'elle ne comprenait pas pourquoi je voulais faire ça. Et puis elle a finit par comprendre. Elle a dit que c'était dégueulasse parce que je me servais de Seextine pour oublier celle qui m'était réellement chère. Pendant des semaines elle a essayé de me persuader d'annuler, mais je n'ai rien fait. Elle a même dit que le jour du mariage, elle allait s'y opposer. Et puis elle a finit par s'y faire.